Aller au contenu

Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

donne à une âme honnête l’accomplissement d’un devoir : — Mon père sera content.

Il se reposait sur cette douce persuasion lorsqu’un jour en remuant ses cravates et ses gilets, il aperçut une lettre dans un coin du tiroir de sa commode. C’était une lettre de recommandation égarée. Le major en lit aussitôt l’adresse ainsi formulée : À madame, madame la Marquise. Le nom de cette marquise manquait. La préoccupation de la qualité avait entièrement fait oublier sans doute à l’auteur de la lettre d’écrire le nom et même le prénom destinés à suivre la qualité. Pour tout autre le malheur n’eût pas été grand ; il aurait repoussé la lettre au fond du tiroir et il n’en eût plus été question.

Ce n’est pas ainsi que le major prit l’évènement.

Son père, au retour, lui demanderait compte du résultat de cette lettre : et alors que