Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/227

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personnages historiques, qui tous furent acceptés de bonne foi par le naïf major, comme les portraits vénérés des aïeux de la marquise. On lisait, incrustés dans l’épaisseur de la bordure, les noms des Duguesclin, des Guise, des Villeroi. Il n’en fallait pas tant pour le convaincre qu’il était bien chez une descendante de ces grandes familles.

En si noble compagnie l’attente ne saurait paraître longue à un gentilhomme allemand.

Or, pendant ce temps, la marquise reposait avec Mousseline derrière les rideaux de brocard et de satin d’une alcôve en forme de temple grec, dont le mur du fond laissait voir, au lieu de tableaux de sainteté, deux gravures fort expressives, d’après Dubuffe.

Trop fatiguée des émotions d’une nuit passée au jeu, Mousseline, ainsi que cela lui arrivait souvent, avait accepté l’hospitalité chez son amie, non moins fatiguée qu’elle. Des