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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/226

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avoir déjeûné. Deux heures sonnaient lorsqu’il se présenta chez la marquise.

Un groom l’introduisit dans un salon d’attente.

Si le major de Morghen eût été plus rompu aux mœurs privées de Paris, il eût vu, rien qu’au visage du groom, que sa présence jetait quelque embarras dans la maison. L’enfant n’avait osé lui dire ni si la marquise y était, ni si elle serait visible pour lui.

Il disparut derrière une porte, avec la lettre que lui avait remise le major de Morghen pour sa maîtresse.

En attendant la permission de la saluer, le major se mit à examiner les tableaux de famille qui ornaient les murs ou plutôt que les murs ornaient ; car les murs étaient couverts d’un riche papier liseré d’or et de soie, couleur d’eau, et les tableaux n’avaient d’autre mérite que celui de représenter d’antiques