Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

m’appelle Miroflay du nom de famille.

— Grande erreur ! somptueuse erreur ! Mais poursuis ; ne ris donc pas ainsi, Marquise !

— Je poursuis.

« Madame la marquise de Brukenbach.

« Le fils de mon ami, Monsieur le baron de Morghen, se rend à Paris pour y achever son éducation morale, littéraire et politique. »

D’un même mouvement, les deux jeunes filles coulèrent leurs têtes sous le drap pour ne pas faire entendre l’explosion de leur rire au jeune major, qui était dans la pièce à côté.

Puis encore tout émues de cette hilarité étouffée, elles reprirent la lecture de la lettre.

La marquise lut à demi-voix :

« À qui mieux que vous, madame, le recommander ? Vos vertus, votre esprit d’or-