Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/240

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commençait et quand vous la retrouverez avec le comte de Madoc, elle aura déjà fait le voyage de Londres, vingt autres voyages encore, et elle aura des rentes sur le grand-livre.

Il s’écoula plus d’un mois avant que le jeune major s’aperçût de l’erreur, charmante erreur, s’avoua-t-il, qui lui valait la fréquentation d’une femme comme il n’en avait jamais rencontré dans les trois capitales où il avait résidé pour orner son éducation.

À la vérité, Mousseline ne lui paraissait pas très forte sur la morale, la politique et la littérature, mais en elle que d’esprit, de jet, de vivacité, de souplesse ! Quelle fécondité de réparties ! Ce gaz français qui brûle sans jamais se consumer courait dans ses veines, pétillait dans ses yeux.

Dans sa société, le major de Morghen