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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/261

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heur avec Mousseline qui l’avait ensorcelé.

Et, à ce propos, permettez-moi de vous dire, monsieur le marquis, que les gens, que les esprits forts qui ne croient pas aux fées ; aux sorciers, aux sortiléges, n’ont jamais arrêté leur réflexion sur les femmes de l’espèce de Mousseline, femmes qui se moquent ouvertement d’un homme, le trahissent à sa face, le volent à pleines mains sous ses yeux, le chassent ou le font chasser par de nouveaux amants, le battent, le pillent, le déshonorent, le rendent parfois escroc, voleur, assassin, et n’en sont pas moins aimées jusqu’à l’adoration, jusqu’à la frénésie.

Que faisaient de plus les fées ? Croyez-vous qu’elles étaient autre chose ? qu’elles possédaient de plus perfides enchantements ?

Mais revenons à notre major, et voyons-le en présence de son père qu’il espérait atten-