Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/272

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encore d’y renoncer, et d’y renoncer sur-le-champ… M’entendez-vous ? m’entendez-vous, mon père ?…

— Ma détermination est aussi arrêtée que celle de Dieu, monsieur le major.

— Tenez, mon père, n’ouvrez pas ce secrétaire… je vous devine… je… ne l’ouvrez pas !!

Le vieux baron ouvrit le secrétaire et il y prit un papier qu’il déroula avec lenteur.

— Ceci est mon testament…

La croisée du cabinet avait deux volets en dedans.

— Ceci est mon testament, répéta le baron de Morghen, qui ajoute en lisant les premières lignes de l’acte qu’il tenait : « Déshéritant celui qui fut mon fils unique, je lègue et laisse tous mes biens à mes neveux et nièces, à mes chers petits-neveux et petites-nièces dont les noms suivent… »