Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/273

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Le premier volet fut fermé avec violence.

Le second volet qu’avait saisi le major tremblait dans sa main ; il avait en ce moment le dos tourné du côté du parc : il n’abandonnait pas de son regard fixe et féroce son père et le testament qu’il lisait, il le couvrait de ce regard, de son ombre qui commençait à se courber et de son effrayant silence.

— Et maintenant, dit le vieillard, je vais signer le testament devant vous.

— Vous ne le signerez pas ! s’écria d’une voix étouffée le major en repoussant violemment le second volet, et en se précipitant dans l’obscurité au cou de son père qui ne jeta qu’un seul cri, un seul râle, un seul soupir.

— Il est mort ! dit le major, plus de testament ! Je suis son seul héritier… Il est mort, répéta-t-il en se penchant sur le visage de son père…