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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/275

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jor ; car il y a encore peut-être quelque espoir…

Le major de Morghen sortit pour aller chercher un médecin, quoiqu’il sût parfaitement l’inutilité de cette démarche.

Le médecin déclara en effet qu’il n’y avait plus d’espoir à conserver ; le baron était mort d’une apoplexie foudroyante ; les signes de la face l’indiquaient pleinement. D’ailleurs le baron était gras et replet ; pareil accident ne devait pas beaucoup surprendre. Il ordonna l’inhumation pour le surlendemain.

Tous les parents du baron de Morghen accoururent au château, croyant à peine à cette fatale nouvelle, à ce malheureux accident, dont ils ne se convainquirent que trop.

Ils furent bien plus affectés de la perte d’un aussi digne homme que de celle d’une fortune qui leur était presque assurée pourtant. Mais les décrets de Dieu sont impénétrables, dirent