Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/29

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nir. Moi, demander de vous quitter, de vous fuir, de ne plus vous voir ! Non, mylord ! voici ce que je désire aujourd’hui avec plus de raison. Vous étant attachée comme je le suis, vous étant dévouée ardemment comme je le suis, je souffre non pas d’être votre domestique, mais d’être payée pour être votre domestique.

« Mylord, épargnez-moi la douleur de penser que lorsque je vous obéis, je ne suis pas assez récompensée, ou bien si vous tenez à me payer, achetez-moi avec cet argent quelque objet que vous aurez choisi pour moi ; non pas un bijou de prix, mon Dieu ! ce qu’on donne à une domestique, un mouchoir à fleurs pour jeter sur mes épaules. Mais surtout ne me renvoyez jamais, jamais ! je deviendrais folle, Mylord, mais folle comme celles qui sont à Bedlam. Que lady Glenmour est heureuse ! Oh ! non, elle