Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/292

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ble, où celui qui a de l’or est suivi, appelé, provoqué, saisi par mille bras invisibles, par mille voix qui lui disent : « Viens ! viens ! viens ! c’est moi qui suis la sagesse, c’est moi qui suis le plaisir, c’est moi qui suis le bonheur… » On écoute, et l’on est perdu : on marche, et l’on chancelle ; on sourit, et l’on est déshonoré ; on veut fuir, et on ne le peut… Oh ! pardonnez-moi ! pardonnez-moi ! et toute ma vie sera un long repentir, un éternel remords.

— N’approchez pas ! n’approchez pas ! Voulez-vous encore m’assassiner ? une seconde fois être parricide ? Fuyez !

— Jamais, mon père. Je ne vous quitte plus. Laissez-vous dégager de ces horribles liens, et puis, si cela vous plaît, vous me tuerez.

— Croyez-vous que tout le monde tue ? répondit le baron.