Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/330

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— S’il y a eu rivalité, je n’en ai rien su… sir Caskil…

— Après tout, soyons justes, continua le comte de Madoc, c’est toujours Glenmour, avouez-le, que vous eussiez préféré… Le comte de Madoc n’est pas ici pour en rougir.

— J’aurais voulu du moins, sir Caskil, qu’on eût attendu ma préférence, puisqu’on dit qu’il y avait eu rivalité. — Je comprends maintenant, pensa alors lady Glenmour, je comprends sa froideur, son indifférence, ses égards somptueux que je donnerais pour… Non, il ne m’aime pas, il m’honore ! Il m’a épousée par calcul de vengeance, par orgueil, pour l’unique plaisir d’écraser un rival… Mais, dit-elle à haute voix à sir Archibald Caskil, craignant par la longueur de ses réflexions de paraître trop vivement froissée, comme vous l’avez dit : Tout est bien qui finit bien.