Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/331

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— Vous avez raison, mylady… Tenez ! il n’y a de parfaitement heureux… Et sir Archibald Caskil fit semblant de chercher au ciel et à l’horizon ce qu’il y a de parfaitement heureux au monde ; puis, en abaissant, comme par hasard, son regard découragé sous la croisée, il dit : Il n’y a de parfaitement heureux que ces gens-là… Il désigna à lady Glenmour les jeunes gens de la tonnelle, qui sommeillaient en ce moment la main dans la main, et la tête de l’un mollement penchée sur l’épaule complaisante de l’autre, sous le bosquet de vignes-vierges. Mais, à vos ordres, mylady.

Charmés de cette douce matinée, quoiqu’elle eût eu son nuage, lady Glenmour et le faux sir Archibald Caskil quittèrent le cabaret du Roi des Goujons et remontèrent en voiture pour se rendre à Paris. En traversant Boulogne, lady Glenmour aperçut un des domesti-