Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Glenmour, et il se mit en observation. Que voulait cet homme ? quelles étaient ses intentions ? qu’avait-il de si mystérieux à confier à lady Glenmour ? Son imagination était aux champs. Enfin, lady Glenmour, en déshabillé du matin, paraît ; l’étranger se lève, va au devant d’elle, la salue, lui parle, bas, si bas, que Tancrède, horriblement intrigué, est sur le point de quitter sa cachette pour se jeter au milieu de cette confidence insolite et d’en demander le motif. Cependant il se contient ; mais quel effort ! lady Glenmour s’assied sur un fauteuil, sourit à l’étranger ; alors celui-ci tombe tout-à-coup à ses pieds…

— Que faites-vous là ? monsieur, s’écria Tancrède d’une voix émue. Osez-vous bien ?…

— J’ose prendre mesure d’une paire de souliers à madame, répond le jeune homme élégant, ajoutant : — Je suis cordonnier de mon état.