Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/50

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— Le riche négociant du Cap, le millionnaire ?

— Lui-même, et ce qui vaut mieux, l’ami, le sauveur de lord Glenmour pendant sa longue maladie au Cap. Vous voyez, milady, reprit sir Caskil, que je suis connu chez vous. Permettez donc que je vous embrasse encore une fois, c’est la mode au cap de Bonne-Espérance.

— Mais, Monsieur…

Lady Glenmour se trouva encore une fois embrassée avant qu’elle pût faire de ses deux mains révoltées, qui se levèrent trop tard, un bouclier pour sa pudeur.

Il paraît que cette mode d’embrasser, transportée du Cap à Paris, ne plaisait guère à Maracaïbo, car il éprouva un tressaillement nerveux si fort quand il fut témoin pour la seconde fois de l’accolade, que lady Glenmour eut toutes les peines du monde à le dompter,