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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/69

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les plus téméraires, se jettent au milieu même du brasier, et vous voyez ce qui leur arrive : ils sont détruits, consumés. Les plus forts, mylady, savez-vous quels ils sont ?

Lady Glenmour ne cessait de regarder la figure si joyeusement attractive et d’écouter la parole vibrante de sir Caskil.

— Savez-vous quels ils sont ? ce sont ceux, dit Caskil en soulevant le vaste bol de punch et en l’approchant de ses lèvres, qui sont plus forts que la passion, qui la dévorent au lieu d’en être dévorés.

Et sir Caskil avala d’un trait les dix ou douze verres de punch contenus dans le bol de cristal qu’il posa ensuite avec un grand calme sur la table.

On pouvait craindre que la raison de cet intrépide buveur fût soudainement atteinte par l’ivresse. Il n’en fut rien. Un sourire tranquille vint rassurer lady Glenmour qui laissa