Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/71

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figure de l’étranger. Celui-ci qui n’avait pas encore vu l’orang-outang, fut singulièrement effrayé de ce vis-à-vis diabolique. Macaraïbo avait fixé ses deux mains sur les épaules de Caskil et le tenait en respect.

Tancrède aurait volontiers embrassé Maracaïbo pour le récompenser de son action peu courtoise.

— À bas ! à bas ! s’écria Caskil.

Maracaïbo fit entendre pour toute réponse à cet ordre un vif claquement de sa langue contre son palais, et il ne lâcha pas sir Caskil qui, en voyant l’obstination de son sauvage rival, tira son gant et lui en donna un coup sec à travers le museau.

Saisissant le gant avec ses dents irritées, Maracaïbo, après avoir fait deux pas en arrière, prit le gant dans ses mains et le jeta en colère au visage de sir Caskil.

Celui-ci reprit en riant :