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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/76

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avec triomphe, moi le comte de Madoc. Ah ! vous m’avez rendu souverainement ridicule à Londres, dans les salons, à la cour et dans toute l’Angleterre. Chacun son tour. Le mien est arrivé. Je viens vous rendre ridicule à Paris, c’est-à-dire dans le monde entier. Ah ! vous m’avez laissé, disiez-vous, l’actrice, la fille de théâtre, et vous avez pris pour vous la belle, l’admirable fille d’honneur. Eh bien ! cher lord ! noble lord ! je les aurai toutes les deux. Comptez-y. Et je les confondrai si bien dans l’estime du monde, qu’au bout d’un mois, de deux mois, s’il le faut, on ne saura plus dire laquelle des deux est ma plus ancienne maîtresse. La ressemblance de leur visage ne sera rien à côté de la ressemblance de leur réputation. Et je jure Dieu et mes aïeux, mylord, que je n’emploierai aucune violence, afin qu’on ne me dise pas un jour ce que je vous reproche hautement, de n’avoir eu lady