Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/77

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Glenmour que par une félonie. Pour l’avoir, vous l’avez épousée ; oh ! le spirituel moyen ! Moi, pour qu’elle se donnât librement à moi, j’ai attendu qu’elle fût à vous. — Et me voici !

— Excusez-moi si je vous interromps, dit le marquis de Saint-Luc, dont le visage, depuis quelques minutes, marquait une croissante inquiétude, mais cette sonnette qui s’agite toujours plus fort attire sans cesse mon attention de ce côté… elle l’appelle… On dirait qu’une intelligence, qu’une volonté la font mouvoir…… et pourtant il est bien mort celui qui est couché dans ce tombeau…

— Oh ! oui… Mais comment a-t-il vécu ?

— Est-ce que quelque grand crime ?…

— Je vous ai dit que cette sonnette s’appelait, à juste titre, la sonnette du Parricide.

— Puérilité !…… le major de Morghen, mon ami, cet homme si distingué…

— Sur mon honneur ! c’était un parricide.