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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/105

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— Je suis donc assez heureux, madame, reprit Fabry, pour que vous acceptiez une place dans ma calèche ?

— Je mets mon chapeau, cher monsieur de Fabry, et suis tout à vous.

— Admirable ! pensa Fabry.

Et il pouvait le penser sans fatuité sur de telles avances et après les conditions qu’il avait posées dans sa visite du matin à Valentine, quand il lui avait dit d’une manière indirecte et sous forme allégorique : « Si vous acceptez de faire une promenade au bois avec moi, vous acceptez d’être ma maîtresse. »

Hélène, de son côté, s’arrêtait sur une pensée qui se formulait ainsi : « Puisque c’est ainsi, c’est alors autre chose. »

— Nous aurons, reprit Fabry, une délicieuse fin du jour… assez de clarté encore pour voir les magnifiques embellissements du bois. Nous parcourrons les nouvelles allées.

Hélène observait toujours ; une révolution totale s’opérait dans son esprit. Comment cela n’eût-il pas été, à voir ce qu’elle voyait, à entendre ce qu’elle entendait ?

— Oui, dit Valentine au vicomte, vous me ferez voir tout cela.