— Qu’il entre ! mais qu’il entre ! dit avec empressement Valentine, dont la voix, le visage, l’allure et l’expression de tous les traits accusèrent un changement si complet, qu’elle n’avait plus rien de la personne qui, il y avait à peine quelques instants, avait tremblé, pâli, souffert, pleuré et traversé les zones les plus tourmentées de la douleur.
Le vicomte de Fabry entra : il parut frappé du changement survenu dans Valentine ; mais, sans faire semblant de le remarquer, il dit avec une légèreté des plus naturelles :
— Le beau temps, madame, m’a inspiré l’idée de venir vous proposer une promenade au bois.
— Et vous avez été fort bien inspiré, cher monsieur de Fabry, répondit Valentine dont les paroles vibrèrent au courant d’une joie excessive. Je vous présente madame Hélène Overmann.
Fabry salua.
— La sœur de mon excellent ami Léopold, mon camarade à Saumur ?… Madame…
En rendant le salut à Fabry, Hélène remarqua que le vicomte était un fort galant cavalier et qu’il était accueilli avec une faveur bien particulière.