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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/143

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On commence à voir comment les gens du monde, et du très-grand monde, s’y prennent pour se dévorer.

— Je ne sais plus comment, se disait Valentine, empêcher ce froissement aigre et sourd de se renouveler à chaque minute.

— Quant au dernier événement de ces vingt-quatre heures…

— Ah ! cette fois, pensa-t-elle résolument, c’est moi qui conduirai l’entretien et qui le fermerai.

Elle interrompit Fabry.

— Quant à ce dernier événement, monsieur de Fabry, vous me permettrez de le dire moi-même.

— Madame…

— Vous le connaissez donc ? demanda Georges.

— J’en suis le principal personnage et le seul témoin. Cette nuit, je ne dormais pas ; je lisais près de mon feu : vers minuit et demi, j’entends un bruit dans le jardin, un bruit qui m’avait frappée les nuits précédentes. Je vais doucement à la croisée, j’écarte avec soin les rideaux, et j’aperçois un homme.

— Un homme ?