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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/144

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— Oui, monsieur de Fabry, un homme qui avait déjà franchi ce mur ; ce ne pouvait être qu’un voleur.

Valentine ne remarqua pas l’embarras où tombait Georges en l’écoutant ; mais Fabry sembla le remarquer.

— Quelle histoire ! dit Georges.

— Assurément, ce ne pouvait être qu’un voleur.

— Et un voleur, ajoutez, monsieur de Fabry, bien au courant de certaines particularités de l’hôtel. Je l’observe et je vois qu’il applique avec beaucoup de précaution sous mes fenêtres une échelle de jardinier.

— Comme vous dites, appuya Fabry en examinant toujours Georges du coin de l’œil ; comme vous dites, madame, ce voleur connaissait quelques particularités… Mais continuez, je vous prie.

— Ne voulant pas répandre l’alarme dans la maison, je cours à une boîte où je savais qu’étaient deux pistolets ; j’en prends un et je vais de nouveau à la croisée.

— Et il n’était pas à sa soirée, pensa Fabry examinant plus attentivement encore Blancastel.

— Parvenu au dernier échelon, dit Valentine, le voleur, dont je ne distinguais que les yeux, s’arrêta immobile ; son regard ne quitta plus l’intérieur de ma chambre.