— Drôle de nom ! Mais voyons, voyons l’intérieur de ce coffret diplomatique… Où donc est la serrure ?
— Cherche !
Après avoir examiné de nouveau dans tous les sens :
— Mais par où s’ouvre-t-il ? Rien de ce côté-ci, rien de ce côté-là. Uni partout comme une glace.
— Cherche, Chabert, cherche !
— Cherche… cherche !… Je n’aperçois rien qui indique… Mais enfin, sacrebleu ! comment l’ouvre-t-on ?
— Il ne s’ouvre pas.
— Comment ! il ne s’ouvre pas ?
— Non. Et voilà l’original de la chose. En voyant ce coffret, on s’écrie comme toi : « Ah ! que c’est beau !… il est impossible qu’une enveloppe aussi brillante ne cache pas une surprise merveilleuse. » Erreur ! Il ne renferme rien, puisqu’il ne s’ouvre pas. C’est donc à juste titre, tu vois bien, qu’on le nomme un coffret diplomatique.
— Voilà une idée ! Et qui a inventé cela ?
— Un diplomate qui ne s’ouvrait jamais.
— Et qui ne renfermait rien, sans doute ?