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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/156

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— Tout juste.

— J’aime mieux mon bouquet de violettes.

— Ah ! voici Adrianoff, s’écria Duportail, qui apporte aussi son cadeau.

Adrianoff se joignit à ses deux amis, une lettre à la main et dans une très-grande agitation.

— Oui, dit-il, un cadeau ! J’ai un cadeau, mais c’est moi qui l’ai reçu, ce cadeau.

— Qu’avez-vous donc, Adrianoff ?

— J’ai… — Il froissa la lettre avec colère. — J’ai… Ceci est une lettre de mon intendant Michaïloff. Il m’écrit de Cologne. C’était convenu entre lui et moi, vous savez ?…

— Oui, pour vous donner des nouvelles de l’enfant que vous avez acheté vingt mille francs.

— Vingt mille déceptions !

— Comme vous voilà furieux !… Michaïloff aurait-il mangé l’enfant en route ?

— Plût au ciel !

— Nous ne devinons pas.