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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/173

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L’impatience de Georges montait et bouillonnait jusqu’aux bords.

— Donne vite ! donne vite !…

Gabriel ne répondait guère à cette impatience fougueuse.

— Je ne croyais pas… je ne m’attendais pas… je ne prévoyais pas, mon capitaine…

— Mais… allons, voyons… donne !

Et Blancastel ajouta tout bas, pour décider le zouave à vaincre des hésitations qu’il se croyait avoir le droit de prolonger :

— Il ne s’agit plus, cette fois, de sauver cet argent des chances du jeu. J’ai à payer une dette ici… dans cette maison…

Sur le même ton confidentiel, Gabriel répondit :

— L’autre fois aussi, c’était pour payer une dette.

— Encore une fois, dit à haute voix de Blancastel, encore une fois, donne-moi cet argent ! finissons-en !

— Cet argent, mon capitaine… cet argent…

Le zouave recula de quelques pas.