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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/205

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— Le cher enfant ne sera pas moins affligé quand il vous verra partir ce soir.

— Je ne m’en irai pas. Restons toujours tous les trois ensemble.

Valentine soupira de toutes les fibres de son cœur.

— Tous les trois ensemble ! toujours tous les trois !

— Oui.

— Allons, pensa avec découragement Valentine, il a quelque nouveau chagrin. — Vous savez bien que ce que vous dites là est impossible.

— Impossible… pour qui ?

— Pour vous, mon ami.

— Quoi ! il m’est impossible d’élever mon fils sous mes yeux, d’habiter avec lui, de le voir, de l’aimer, de le chérir, de vivre enfin pour lui et pour vous !

La main de Valentine chercha celle de Georges.

— Georges, votre femme a raison : tant qu’il y aura entre vous et moi ce lien d’amour et de tendresse, cette