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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/234

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— Si ce n’est ?… dites vite ! Adrianoff ; qu’y manque-t-il ?

— Si ce n’est qu’on y lit, — vous voyez, madame, — le nom de l’enfant laid, abominablement laid, au lieu du nom de l’enfant charmant, gracieux, accompli, que cet agriculteur hypocrite s’est borné à me faire voir. Le fourbe était trop habile pour faire un faux.

— Oui… vous avez raison… l’enfant que vous vouliez adopter s’appelle Valentin.

L’étonnement d’Adrianoff fut vraiment superbe.

— Comment le savez-vous, madame ? qui vous a dit ?…

— Qu’importe, qu’importe ! nous disons qu’il s’appelle Valentin.

— Ce trouble, madame… ce bouleversement de tous vos traits…

— À quelle heure partez-vous aujourd’hui, Adrianoff ? À quelle heure quitterez-vous Paris ?

— Je croyais vous l’avoir dit… à neuf heures, ce soir ; tous mes bagages sont déjà au chemin de fer.