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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/239

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— Ce serment ? pourquoi, madame, ne le dirais-je pas à Georges ? — Non ! madame, non !

— Allons, tout est perdu !… il refuse !

— Ah ! je devine ! s’écria Adrianoff ; — comment n’ai-je pas deviné tout de suite ! Oh ! pardon, madame !… Oui, cet enfant, c’est un enfant à vous… un enfant que Georges ignore…

— Que dit-il ? pensa Valentine se jetant avec avidité sur cette erreur d’Adrianoff. Oui, c’est cela, qu’il ignore.

— Et Georges a des soupçons ? poursuivit l’excellent Adrianoff, heureux de sa perspicacité.

— Oui… des soupçons… répéta Valentine… Mais le convoi va partir.

— Il faut que cet enfant disparaisse !

— Oui, oui !… vous avez tout deviné… Mais le convoi ! — S’ils allaient revenir ! ajouta-t-elle en prenant le bras d’Adrianoff.

— Oui, vous seriez perdue si Georges apprenait… Pauvre femme !

— Complétement perdue. Mais le convoi !