Aller au contenu

Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

accourue : excusez-moi, j’étais un peu inquiète… Vous revenez tard…

— Merci de cet empressement, chère Valentine.

— Il ne vous est rien arrivé ?

— Rien… absolument rien.

— Que je suis heureuse !

— J’ai été forcé de passer la nuit au cercle ; il y avait beaucoup d’étrangers… Mais nous causerons de cela plus tard. Vous êtes fatiguée : je sais que vous m’avez attendu… Rentrez donc, chère Valentine, prendre quelque repos.

D’un accent plein d’hésitation, Valentine répondit au capitaine ;

— J’ai à vous parler.

— Demain, nous aurons bien le temps ; remettons donc…

— C’est que nous sommes à demain, mon cher Georges. Voyez, il est grand jour.

— Alors je vous écoute.

Toujours embarrassée dans ce qu’elle avait à dire, Valentine commença pourtant ainsi :