Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/28

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— Qu’il obtienne de nouveaux délais !

— Vous les avez tous épuisés, prétend M. Durosoy.

— Tous ?

— Tous. Il faut que vous ayez trouvé avant deux mois six cent mille francs.

— Six cent mille francs ! Eh bien, qu’on les prenne sur ma terre de Valnef, en Anjou.

— J’y ai pensé ; mais votre homme d’affaires m’a répondu qu’elle était hypothéquée pour les deux tiers de sa valeur, et qu’on ne trouverait pas à emprunter vingt mille francs sur l’autre tiers.

— Quelle persécution ! s’écria le marquis en allongeant ses jambes dans le foyer et en bouleversant les derniers débris du feu de la nuit, quelle persécution !

— Mon ami, si vous ne voulez pas que je continue…

— Maintenant que la blessure est ouverte…

— Du reste, M. Durosoy a ajouté…

— Ce M. Durosoy !… Enfin, qu’a-t-il ajouté ?

— Qu’il lui était tout à fait impossible de demeurer plus longtemps chargé de vos affaires, si vous persistiez à