— Signé de moi, dit la voix d’un nouveau venu, Stefanoff-Adrianoff !
— Quoi ! c’est vous, comte, qui avez envoyé cette incroyable invitation ?
— À trois cents familles, cher colonel.
— Vous voulez donc vous amuser ?
— Je ne fus jamais plus sérieux.
— Un bal d’enfants, chez vous, qui n’avez ni femme ni enfants ! Un bal d’enfants où il s’agit de faire le bonheur de toute leur vie, pourvu qu’ils ne soient pas costumés en Turcs !
— Oui.
— Laissez donc, cher Adrianoff, vous voulez vous amuser aux dépens de Paris, pour en rire plus tard à Saint-Pétersbourg.
— Non, foi de Russe.
— Messieurs, intervint Georges de Blancastel, comme l’étonnement ne supprime pas l’appétit, déjeunons… Vous allez déjeuner avec nous, Adrianoff.
— Merci, j’ai déjeuné.