Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/163

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arts mécaniques et libéraux[1]. Compulsez les auteurs qu’on vient de citer, ouvrez l’Histoire générale des Voyages par Prevôt, l’Histoire universelle par des Anglais, les dépositions faites à la barre du parlement ; tous parlent de la dextérité avec laquelle les Nègres tannent et teignent les cuirs, préparent l’indigo et le savon, font des cordages, de beaux tissus, de belles poteries, quoiqu’ils ne connoissent pas l’usage du tour ; des armes blanches et des instrumens aratoires d’une bonne qualité, de très-beaux ouvrages en or, en argent, en acier ; ils excellent surtout dans le filigrane[2]. Un des traits le plus frappans, est l’adresse avec laquelle des Nègres parviennent à construire une ancre de vaisseau[3]. À Juida, ils font d’un seul morceau d’ivoire de très-belles cannes qui ont près de deux mètres de longueur[4].

  1. V. Description topographique de Saint-Domingue, t. I, p. 90.
  2. V. Prevot, t. I, p. 3, 4 et 5, etc., éd. in-4o. Hist. univers, t. XVII, c. vii, etc. Beaver, p. 327.
  3. V. Prevot, t. II, p. 421.
  4. V. Description de la Nigritie, par P. D. P. (Pruneau de Pomme Gouje), in-8o, Paris 1789.