Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/199

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mort, il lui succéda, et se fit aimer dans ses États[1].

Le fils du roi de Nimbana, venu en Angleterre pour faire ses études, avoit embrassé avec un succès éclatant divers genres de sciences, et appris l’hébreu pour lire la Bible en original. Ce jeune homme, qui donnoit de grandes espérances, mourut peu de temps après son retour en Afrique.

Ramsay, qui a passé vingt ans au milieu des Nègres, leur attribue l’art mimique à tel point qu’ils pourroient rivaliser, dit-il, avec nos Roscius modernes.

Labat assure qu’ils sont naturellement éloquens. Poivre fut souvent étonné par le talent des Madecasses, en ce genre, et Rochon a cru devoir insérer dans son voyage de Madagascar, le discours d’un de leurs chefs, qu’on peut lire avec plaisir, même après celui de Logan[2].

  1. V. le More-lack (par le Cointe-Marsillac), in-8o, Paris 1789, c. xv.
  2. V. Voyage à Madagascar et aux Indes occidentales, par Rochon, in-8o, Paris, 3 vol., t. I, p. 173 et suiv.