gnards en ont presque la couleur, la figure et la chevelure. Ce fait est consigné dans un savant mémoire de Francis Wilford, associé de l’Institut national[1]. Il ajoute que les plus anciennes statues des divinités indiennes ont la figure des Nègres. Ces considérations fortifient le système, qu’autrefois cette race a couvert une grande partie du continent asiatique.
La couleur noire étant le caractère le plus marqué qui sépare des Blancs une partie de l’espèce humaine, communément on a été moins attentif aux différences de conformation qui entre les Noirs eux-mêmes établissent des variétés. C’est à quoi fait allusion Camper, lorsqu’il dit que Rubens, Sébastien Ricci et Vander-Tempel, en peignant les Mages, ont peint des Noirs, et non des Nègres. Ainsi, avec d’autres auteurs, Camper restreint cette dernière dénomination à ceux qui se font remarquer par des joues proéminentes, de grosses lèvres, un nez épaté, et la chevelure moutonnée. Mais cette distinction entre eux, et ceux qui ont la chevelure
- ↑ V. Asiatic researches, t. III, p. 355, etc.