Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/220

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En général on a peu de notions sur les Philippines ; il semble que le gouvernement espagnol ait voulu dérober à l’Europe la connoissance de cette portion du globe, où il entretenoit une administration régulière, un clergé nombreux, des colléges et des imprimeries ; mais du moins nous en avons une carte tracée sur une grande dimension ; cette carte estimée et très-curieuse, composée par le père Murello Velarde, jésuite, a été gravée à Manille, par Nicolas de la Cruz-Bagay, Indien tagale[1]. C’est ce Bagay que je voulois amener sur la scène. Une notice jointe à cette carte attribue aux naturels du pays, beaucoup d’aptitude pour la peinture, la sculpture, la broderie et tous les arts du dessin. Le travail de Bagay peut être allégué en preuve de cette assertion. Cette carte a été réduite, en 1750, à Nuremberg, par Lowitz, professeur de mathématiques. Je manquerois à la reconnois-

  1. V. Carta hydrographica y chorographica de las islas Filipinas, etc., hecha por el P. Murillo Velarde, etc., en Manilla ano de 1734, esculpio Nicolas de la Cruz-Bagay, Indio tagalo.