Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/228

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Dans une lettre congratulatoire que lui adresse le président des États-Unis[1], Jefferson rétractant, en quelque sorte, ce qu’il avoit dit dans ses notes sur la Virginie, se réjouit de voir que la nature a gratifié ses frères noirs, de talens égaux à ceux des autres couleurs ; il en conclut que leur défaut apparent de génie n’est dû qu’à leur condition dégradée en Afrique et en Amérique.

Imlay dit avoir connu, dans la nouvelle Angleterre, un Nègre savant en astronomie, et qui avoit composé des Éphémérides[2]. Il ne le nomme pas. Si c’est Bannaker, c’est un témoignage de plus en sa faveur ; si c’est un autre, c’est un témoignage de plus en faveur des Nègres.

Othello publia, en 1788, à Baltimore, un Essai contre l’esclavage des Nègres.

  1. Ce fait nous est révélé par Fessenden, dans son libelle en 2 vol., intitulé : Democracy unveiled or tyranny stripped of the garb of patriotism, by Christopher Caustic, 2 vol. in-8o, 3e edit., New-York 1806, t. II, p. 52. Le libelliste fait un crime à Jefferson d’un acte digne de tout éloge.
  2. V. A Topographical description, etc., p. 212 et 213.