asservir, ne les vendoient pas sans leur consentement, et ne mettoient pas à prix la tête des fugitifs. Le Deuteronome dit même formellement : « Tu ne livreras pas à son maître l’esclave fugitif qui a cherché un asile dans ta maison[1] ». À l’expiration de la septième année qui étoit jubilaire, l’homme étoit rendu de droit à la liberté ; en un mot, la servitude chez les Hébreux n’étoit qu’un vasselage temporaire.
De l’Ancien Testament, l’auteur passe au Nouveau ; il en discute les faits, les principes, et l’on sent quelle supériorité donne à ses argumens cette morale céleste, qui ordonne d’aimer le prochain comme nous mêmes, de faire à autrui ce que nous désirons pour nous. « Je voudrois, dit-il, en l’honneur du christianisme, que l’art odieux de voler les hommes eût été connu des païens[2] » ; il devoit dire : pour l’honneur des chrétiens. La traite et l’esclavage des