homme de la nature ; c’est la manière de Daniel de Foë, dans son Robinson Crusoé ; c’est celle de Jamerai Duval, qui, de gardien de vaches chez des hermites, devint bibliothécaire de l’empereur François Ier, et dont les mémoires inédits, mais très-dignes de voir le jour, sont entre les mains d’Ameilhon[1].
On s’associe aux mouvemens de surprise que causent à Vassa un tremblement de terre, l’aspect de la neige, une peinture, une montre, un quart de cercle, et à la manière dont il interroge sa raison sur l’usage des instrumens. L’art de la navigation avoit pour lui un charme inexprimable ; il y entrevoyoit d’ailleurs un moyen d’échapper un jour à l’esclavage ; en conséquence il fit prix avec un capitaine de bâtiment pour lui donner des leçons souvent interrompues et contrariées, mais l’activité et l’intelligence du disciple suppléoient à tout. Le docteur Irvin, qu’il avoit servi, lui avoit enseigné la manière de dessaler l’eau de la mer
- ↑ Les deux volumes publiés de ses œuvres n’en forment que la moindre partie, et la moins intéressante.