Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/27

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l’Égypte, dépend des influences locales : les deux premières s’y confondent par le laps de temps[1] ; la seconde, qui est celle du Nègre, se reproduit, dit Blumenbach, dans la figure du sphinx. Ici Browne vient encore s’inscrire en faux. Il prétend que la statue du sphinx est tellement dégradée, qu’il est impossible d’assigner son véritable caractère[2] ; et Meiners doute si les figures du sphinx représentent des héros ou des génies mal-faisans. Ce sentiment est combattu par l’inspection des sphinx dessinés dans Caylus, Norden, Niehbur et Cassas, examinés sur les lieux par les trois derniers, et depuis par Volney et Olivier[3]. Ils lui trouvent la figure éthiopienne ; d’où Volney conclut qu’à la race noire, aujourd’hui esclave, nous devons nos arts, nos sciences, et jusqu’à l’art de la parole[4].

  1. V. De Generis humani varietate nativa, in-8o, Gottingue 1794.
  2. Browne, ibid.
  3. V. Voyage dans l’Empire ottoman, l’Égypte, la Perse, etc., par Olivier, 3. vol. in-4o, Paris 1804-7, t. II, p. 83 et suiv.
  4. Volney, ibid.