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en un mot la figure mulâtre[1]. Fondé sur les mêmes observations, Ledyard croit à l’identité des Nègres et des Coptes[2]. Le médecin Frank, qui étoit de l’expédition d’Égypte, appuie cette opinion par le rapprochement des usages, tels que la circoncision et l’excision pratiquées chez les Coptes et chez les Nègres[3] ; usages qui, au rapport de Ludolphe, se sont conservés chez les Éthiopiens[4].

Blumenbach a remarqué dans des crânes de momies ce qui caractérise la race nègre. Cuvier n’y trouve pas cette conformité de structure. Ces deux témoignages imposans, mais en apparence contradictoires, se concilient en admettant, comme Blumenbach, trois variétés égyptiennes, dont une rappelle la figure des Indous, une autre celle des Nègres, une troisième propre au climat de

  1. V. Voyages en Syrie et en Égypte, par Volney, nouvelle édit., t. I, p. 10 et suiv.
  2. V. Ledyard, t. I, p. 24.
  3. V. Mémoire sur le commerce des Nègres au Caire, par Louis Franck, in-8o, Paris 1802.
  4. V. Jobi Ludolf, etc., Historia æthiopica, in-fol., 1681, Francofurti ad Moenum, l. iii, c. i.