Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/275

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ancre, l’espérance pour étoile polaire, la conscience pour moniteur fidèle….., et la perspective du bonheur pour récompense ». Dans la même lettre, repoussant des souvenirs qui étoient pour sa vertu de nouveaux écueils, il s’écrie : « Pourquoi me rappeler ces matières combustibles, lorsque glissant rapidement sur la route des années j’approche du terme de ma carrière ? N’ai-je pas la goutte, six enfans et une épouse ? Ô raison, où es-tu ? Vous voyez qu’il est bien plus facile de prêcher que d’agir ; mais nous savons discerner le bien du mal, armons-nous contre le vice. Dans un camp, le général qui compare sa force et la position de son ennemi, place ses gardes avancées de manière à éviter les surprises. Faisons de même dans le cours ordinaire de la vie, et croyez-moi, mon ami, une victoire gagnée sur la passion, l’immoralité, l’orgueil, mérite plutôt des Te Deum, que celles qu’on remporte dans les champs de l’ambition et du carnage[1] ».

J’invite le lecteur à ne pas se borner aux

  1. Passim, t. I, lettre 7.