Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette pièce n’est pas sans mérite, mais hâtons-nous d’arriver à des sujets plus dignes de la poésie.

Ceux qu’elle traite sont presque tous religieux ou moraux ; presque tous respirent une mélancolie sentimentale : il y en a douze sur la mort de personnes qui lui étoient chères. On distinguera ses hymnes sur les œuvres de la providence, la vertu, l’humanité ; l’ode à Neptune ; les vers à un jeune peintre de sa couleur, en voyant ses tableaux. On se doute bien qu’elle exhale sa douleur sur les infortunes de ses compatriotes.

J’insère ici trois de ses pièces. Le lecteur voudra bien se rappeler qu’en jugeant les productions d’une Négresse esclave, âgée de dix-neuf ans, l’indulgence est un acte de justice ; d’ailleurs, la traduction n’est peut-être qu’une mauvaise copie d’un bon original.