Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tous les cœurs, et les a inondés d’amertumes ; ton pouvoir irrésistible a précipité son heure dernière. Quoi ! sans être émue, tu fermes ses yeux rayonnans : sa beauté naïve, sa tendre innocence n’ont pu suspendre tes coups, ni fléchir ta rigueur. Un crêpe funèbre couvre celui qui naguère nous charmoit par son sourire gracieux, par la gentillesse de ses mouvemens.

« Où s’est enfui mon bien-aimé James, (s’écrie le père) ? Quand son ame voltige dans les airs, anges consolateurs, indiquez-moi le lieu de son passage ».

    Hurried the infant to his mortal hour.
    Could’st thou unpitying close those radiant eyes ?
    Or fail’d his artless beauties to surprize ?
    Could not his innocence thy stroke controul,
    Thy purpose shake, and soften all thy soul ?

    The blooming babe, with shades of Death o’erspread,
    No more shall smile, no more shall raise its head ;
    But like a branch that from the tree is torn,
    Falls prostrate, wither’d, languid, and forlorn.
    « Where flies my James » ’tis thus I seem to hear
    The parent ask, « Some angel tell me where
    He whings his passage thro’ the yielding air » ?