Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/49

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surer l’étendue des facultés morales sur la grandeur du cerveau, désavouent les rêveries de Kaims, et toutes les inductions que veulent en tirer, soit le matérialisme pour nier la spiritualité de l’ame, soit la cupidité pour les asservir.

J’ai eu occasion d’en conférer avec Bonn d’Amsterdam, qui a la plus belle collection connue de peaux humaines ; avec Blumenbach, qui a peut-être la plus riche en crânes humains ; avec Gall, Meiners, Osiander, Cuvier, Lacépède ; et je saisis cette occasion d’exprimer à ces savans ma reconnoissance. Tous, un seul excepté qui n’ose décider, tous comme Buffon, Camper, Stanhope-Smith, Zimmerman, Somering, admettent l’unité de type primitif dans la race humaine.

Ainsi la physiologie se trouve ici d’accord avec les notions auxquelles ramène sans cesse l’étude des langues et de l’histoire, avec les faits que nous révèlent les livres sacrés des Juifs et des Chrétiens. Ces mêmes auteurs repoussent toute assimilation de l’homme à la race des singes ; et Blumenbach, fondé sur des observations réitérées, nie que la fe-