Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/73

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relle[1] ; dans Beckford, que les Nègres sont esclaves par nature[2]. Ce Hilliard-d’Auberteuil, que les ingrats colons firent périr dans un cachot, parce qu’il fut soupçonné d’affection pour les Mulâtres et Nègres libres, avoit écrit : « L’intérêt et la sûreté veulent que nous accablions les Noirs d’un si grand mépris que quiconque en descend jusqu’à la sixième génération, soit couvert d’une tache ineffaçable[3] ». Barre-Saint-Venant regrette qu’on ait détruit l’opinion de la supériorité du Blanc[4]. Félix Carteau, auteur des Soirées Bermudiennes, met en axiome cette inaltérable suprématie

  1. V. Dissertation sur la question, s’il est permis d’avoir en sa possession des esclaves, et de s’en servir comme tels dans des colonies de l’Amérique, par Philippe Fermin, in-8o, Mastrich 1776.
  2. V. Descriptive account of the island of Jamaica, etc., by Will Beckford, 2 vol. in-8o, London 1790, t. II, p. 382.
  3. V. Considérations sur l’état présent de la colonie française de Saint-Domingue, par H. D. L. (Hilliard-d’Auberteuil), in-8o, Paris 1777, t. II, p. 73 et suiv.
  4. V. Colonies modernes, etc.