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nent le soin des malades, l’éducation des enfans, la visite des familles[1]. La religion catholique, plus qu’aucune autre, établit des rapports intimes et multipliés entre les pasteurs et leurs administrés. La pompe des cérémonies parle aux sens qui sont, si je puis m’exprimer ainsi, les portes de l’ame. D’après ces considérations, des écrivains protestans avouent, et Makintosch m’a répété, que les missionnaires catholiques sont bien autrement propres que les protestans à faire des prosélytes parmi les Nègres, et à les consoler.

Lorsque, pour avoir droit d’égorger les pauvres Indiens, les premiers conquérans de l’Amérique feignoient de douter qu’ils fussent hommes, une bulle du pape flétrit ce doute, et les conciles du Mexique sont, à cet égard, un monument honorable pour le clergé de ces contrées. Dans un autre ouvrage[2], que je me propose de publier, on

  1. V. Dallas, p. 430 et suiv.
  2. Histoire de la liberté des Nègres, lue dans les séances de la classe des sciences morales et politiques de l’Institut national, en 1797.