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gisseurs. Au Brésil, les curés, constitués de droit les défenseurs des Nègres, peuvent forcer légalement des colons trop durs à les vendre ailleurs, et du moins ces esclaves courent la chance d’un mieux être.

Chez les Espagnols, les affranchissemens ne peuvent être refusés, en payant une somme fixée par la loi. Au moyen de leurs économies, les esclaves peuvent acheter un jour de chaque semaine, ce qui leur facilitant l’achat d’un second, d’un troisième, enfin de toute la semaine, leur donne la liberté complète.

En 1765, les papiers anglais citèrent, comme chose remarquable, l’ordination d’un Nègre, par le docteur Keppel, évêque d’Exeter[1]. Chez les Espagnols, plus encore chez les Portugais, c’est chose assez commune. L’histoire du Congo, parle d’un évêque noir, qui avoit fait ses études à Rome[2].

  1. V. Gentleman magazin, t. XXV, année 1765, p. 145.
  2. V. Prevot, Hist. générale des Voyages, t. V, p. 53.