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Page:Grégoire - Lettre aux philantropes sur les malheurs, les droits et les réclamations des gens de couleur de Saint Domingue et des autres îles françoises de l'Amérique.djvu/13

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suffirais ,’flêS fcÉSéj mêles y joindraient ceux d’une portion de blancs qui h ont point abjuré les vrais principes. Mais le martyre de M- Ferrand de Baudières est bien capable d’effrayer les apôtres de l’humanité. J’ignore même comment a pu échapper à la proscription M. de Sâint-Olympe % président de rassemblée de ia Croix-dcs~ Bouquets. Dans une Circulaire, adressée aux ji paroisses de l’île, et qu’on a eu la gaucherie de lire à la séance du 1 1 , il s’exprime ainsi :

« Avant que l’énergie nationale eût ressuscité les droits

  • primordiaux de tous les hommes de l’abyme profond

» dans lequel ils semblaient être ensevelis pour les » François , la saine politique avoir fait appercevoir aux fi habitans de Saint-Domingue la nécessité de ne former » qu une seule classe de citoyens 5 pour opposer une résistance » Ferme et constante à l’ennemi domestique, dont les a forces naturelles sont en si grande disproportion des » nôtres 5 Saint-Domingue donnoit à 1 univers le ’spectacle » e "traoïciioaire de l’union , commandée par la politique , 33 qui par-t.ut ailleurs divise en créant des distinctions ». Le monde politique va certainement prendre une nouvelle face. Le volcan de la liberté allumé en Prancc , amènera bientôt une explosion générale , et changera îe sort de l’espèce humaine dans les deux hémisphères ; l’intérêt à la colonie et de la métropole , leur sûreté au dedans €t au dehors , exigent que toutes les forces aient une même tendance : c’est l’histoire du faisceau dont un père mourant offrait l’emblème à .a famille. Mais le sein de nos île. recèle et couve des germes destructeurs. C’est toujours une détestable politique d’avilir une partie du peuple, au lieu de l’intéresser au maintien de l’ordre.