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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Dans la rue, les voitures s’entre-croisaient, des passants, à la recherche d’émotions fortes, jetaient un coup d’œil indifférent à cette porte mi-fermée, derrière laquelle se jouait un drame dont les conséquences menaçaient de devenir un danger social.

Enfin Léa Cayon fit :

— La !… na !

Elle esquissa un pas en arrière, battit sa jupe d’un geste coquet, claqua ses lèvres en un baiser sonore et se sauva en promettant :

— À d’main Çois-Çois, pis à dimanche, on f’ra la bamboula, j’aurai quarante sous…

Ce furent ses dernières paroles, frappées comme on le voit au bon coin de la sagesse des nations. Au deuxième, avant de pousser la porte du toit maternel, elle écouta, circonspecte et craintive.

Au rez-de-chaussée, le bienheureux compère s’essuyait la bouche avec extase :

— Vougri !… é fleure la violette et la jacinthe c’t’enfant !… sûr… é m’a pris pour un autre !